INF* Pullout Talking points

*Le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire est un traité visant le démantèlement, par les États-Unis et l'URSS, de missiles à charges nucléaires et à charges conventionnelles: INF. le 26 octobre 2018.

BACKGROUND

Ronald Reagan and Mikhail Gorbachev negotiated the 1987 Intermediate-Range Nuclear Forces (INF) Treaty. The INF required the United States and the Soviet Union to eliminate and permanently forswear all of their nuclear and conventional ground-launched ballistic and cruise missiles with ranges of 500 to 5,500 kilometers. The treaty marked the first time the superpowers had agreed to reduce their nuclear arsenals, eliminate an entire category of nuclear weapons, and utilize extensive on-site inspections for verification. As a result of the INF Treaty, the United States and the Soviet Union destroyed a total of 2,692 short-, medium-, and intermediate-range missiles by the treaty's implementation deadline of June 1, 1991.

 

The two nations negotiated the INF even though the US claimed the Soviets were violating the Anti-Ballistic Missile Treaty (ABM). These good faith negotiations led to the breakthrough INF Treaty, the Soviet Union moving into full compliance with the ABM, and paved the way for the massive reductions of the first START. Gorbachev showed courageous leadership by agreeing to a deal that many saw as favoring the US.
In 2007, Russian president Vladimir Putin declared the treaty no longer served Russia's interests. In 2014, President Obama accused Russia of breaching the INF after it allegedly tested a ground-launched cruise missile. He reportedly chose not to withdraw from the treaty under pressure from European leaders, who said such a move could restart an arms race.

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Traité sur l’interdiction des armes nucléaires
Vote à l’Assemblée Générale de l’ONU, vendredi 7 juillet 2017, d’un traité interdisant les armes nucléaires, boycotté par les puissances détentrices de l’arme atomique.

Que prévoit le Traité ?

Une interdiction complète des armes nucléaires et des activités associées. Il sera illégal pour des États parties d’entreprendre toute activité liée aux armes nucléaires. Il interdit l’utilisation, le développement, les essais, la production, la fabrication, l’acquisition, la possession, le stockage, le transfert, la menace d’utilisation, l’implantation, l’installation, ou le déploiement d’armes nucléaires.  [Article 1]

Une interdiction de toute assistance à des activités interdites. Ce qui doit être interprété comme l’interdiction pour les États de prendre part à des préparatifs et à la planification d’utilisation d’armes nucléaires, de financer leur développement et leur fabrication, ou de permettre leur transit dans les eaux territoriales ou l’espace aérien. [Article 1]

La création d’une voie pour les États ayant des armes nucléaires adhérant au traité afin d’éliminer leurs armes, leurs stocks et leurs programmes. Il impose aux États ayant des armes nucléaires qui adhèrent au traité de retirer ces dernières de leur état opérationnel et de les détruire ainsi que leur infrastructure, en suivant un plan qu’ils auraient préalablement soumis pour accord. Il impose également aux États accueillant des armes nucléaires d’autres États sur leur territoire de les enlever. [Article 4]

La vérification et la garantie que les États remplissent leurs obligations. Le traité exige la destruction vérifiable, transparente, irréversible des armes nucléaires et de leurs infrastructures selon un calendrier précis et exige le maintien et/ou la mise en œuvre d’accords internationaux de garanties. Le traité permet que les garanties se renforcent au fil du temps et interdit l’affaiblissement du régime de garanties. [Articles 3 and 4]

Le besoin d’une aide internationale, de l’assistance aux victimes, et de la réhabilitation de l’environnement. Le traité prévoit que les États assistent les victimes de l’utilisation et des essais des armes nucléaires, ainsi que la réhabilitation de l’environnement des zones contaminées. Le traité oblige également les États à fournir une aide internationale pour soutenir la mise en œuvre du traité. Le traité exige que les États y adhèrent, et encouragent les autres États à en faire de même. Enfin le traité prévoit que les États se réunissent régulièrement pour examiner les progrès réalisés. [Articles 6, 7, and 8]

Prochaines étapes

Adoption. Le traité a été adopté vendredi 7 juillet 2017.

Ouverture à la signature. Le traité sera ouvert à la signature le 20 septembre aux Nations unies à New York. [Article 13]

Entrée en vigueur. Cinquante États doivent avoir ratifié le traité pour qu’il entre en vigueur. Au niveau national, le processus de ratification diffère d’un État à l’autre, mais nécessite généralement l’accord du parlement et l’élaboration d’une législation nationale afin d’intégrer les obligations dans la loi du pays. Ce processus est également l’occasion d’élaborer des mesures additionnelles, telle que l’interdiction de financer des armes nucléaires. [Article 15]

Première réunion des États Parties. La première réunion des États parties se tiendra un an après l’entrée en vigueur du Traité. [Article 8]

Signification et impact du Traité

 

Délégitimer les armes nucléaires. Ce traité indique clairement que la majorité du monde n’accepte plus les armes nucléaires et ne les considère plus comme des armes légitimes, établissant ainsi la base pour une nouvelle norme et de nouveaux comportements internationaux.  

Changer les comportements des États parties et non partie. Comme cela a été le cas pour des interdictions précédentes d’armes, changer les normes internationales a mené à des changements concrets dans les politiques et les comportements, même dans les États non partie au traité. Cela s’applique aussi bien aux traités interdisant les armes à sous-munitions et les mines antipersonnel qu’à la Convention sur le droit de la mer. L’interdiction d’assistance joue un rôle significatif dans le changement des comportements de par l’impact qu’elle peut avoir sur le financement, ainsi que les préparatifs et la planification militaire pour l’utilisation d’armes nucléaires.

Compléter les interdictions relatives aux armes de destruction massive. Le traité complète le travail débuté dans les années 1970, quand les armes chimiques ont été interdites, et dans les années 1990 quand les armes biologiques ont été interdites.

Renforcer le droit international humanitaire (« droit de la guerre »). Les armes nucléaires sont destinées à tuer des millions de civils –non-combattants–  une violation grave du droit international humanitaire. Rares sont ceux qui considèrent que le massacre de masse de civils est acceptable, et il n’existe aucune façon pour utiliser des armes nucléaires en accord avec le droit international. Le traité renforce ce corpus de lois et de normes.  

Enlever le prestige associé à la prolifération. Les pays cherchent souvent à acquérir des armes nucléaires pour le prestige associé à faire partie d’un club important.  Faire que les armes nucléaires soient clairement vues comme un objet de mépris, plutôt qu’un symbole de réussite, permettra de dissuader leur prolifération.

 

LA CONTAMINATION PAR LE RUTHENIUM 106 EN EUROPE Témoignage de Nadezda Kutepova – 19/11/2017
 

INTRODUCTION

Je m'appelle Nadezda Kutepova. Je suis refugiée politique en France depuis juillet 2015.
Pendant seize ans (1999-2015), en tant qu’avocate et directrice de l'ONG "La Planète des Espoirs", j’ai défendu des habitants contamines par les usines de Mayak qui vivent dans la ville fermée d’Ozersk dans la région de Tcheliabinsk. C'est pourquoi mon ONG a été reconnue comme étant un "agent de l’étranger" et accusée d’espionnage. Ainsi, j'ai été contrainte de quitter la Russie pour éviter la prison.
Je suis née et j’ai grandi dans la ville fermée Ozersk, tandis que ma grand-mère, comme mon père, travaillaient à Mayak.......

VOICI L’HISTOIRE DE LA CONTAMINATION PAR LE RUTHENIUM 106.

Officiellement tout va bien.

  • -  Le 22 septembre 2017, un train transportant le combustible irradié d’un réacteur de type VVER 1000 est arrivé à Mayak. Ce train était neuf ainsi que le conteneur (de type TUK 1410) tandis que le combustible de VVER 1000 était nouveau pour Mayak. C’était donc la première fois que ce type de combustible était retraité dans une des usines de Mayak (RT 1 ou n° 235) (http://www.world-nuclear-news.org/WR-Russia-set-to-launch-TUK-1410-used-fuel-cask- 12051701.html).
  • -  Les 25 et 26 septembre 2017, ils ont déplacé le conteneur TUK 1410 et l’ont déposé dans le bâtiment de stockage.

Voici la photo que j’ai trouvée sur la page de Mayak, faite par un amateur.

https://vk.com/mayak_ozersk?z=photo-128235278_456246493%2Fwall-128235278_9944

et VVER 1000 séparée ici :

https://vk.com/mayak_ozersk?z=photo-128235278_456246416%2Falbum-128235278_00%2Frev

Je pense que Mayak peut être responsable de la contamination, pour les raisons suivantes :

1. Il y avait de nouveaux tests.
2. Il y a eu des alarmes d'urgence les mêmes jours.
3. Mayak cache toujours l'information des accidents et des incidents.
4. Mayak se contrôle lui-même.

Le Directeur de Mayak a refusé de commenter cela pour le journaliste de ce journal. La personne porte-parole de Mayak a déclaré : « Il n’y a pas ruthénium ici ». Parce que, chez nous, en Russie, tout va toujours bien.........

QU’EST-CE QU’IL FAUT FAIRE ?

Il faut créer un groupe international pour faire une enquête sur le site de Mayak peut-être dans le cadre du Parlement de Europe avec participation des personnes et spécialistes indépendants en provenance des États contaminés.

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MÉCANISMES DE MISE A FEU D’UNE BOMBE NUCLÉAIRE… POUR LES NULS !                                                              

par A.BEHAR

 

Quiconque à une solide culture en dessins  animés sait qu’il faut et qu’il suffit d’avoir une allumette, une mèche et un bâton de dynamite pour faire exploser TOM, GERRY, bip/bip ou l’affreux coyote. Il sait aussi qu’ils vont devenir tout noir, puis reprendre tranquillement leur jeu.

Peut-on appliquer ce schéma à “la bombe“ ? Hélas non, nous sommes condamnés à réfléchir autrement.Peut-on appliquer ce schéma à “la bombe“ ? Hélas non, nous sommes condamnés à réfléchir autrement.

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Vote à l’ONU, le 23/12/2016, pour une négociation en vue de l’interdiction des armes nucléaires

 

27/12/2016
 

Un pas en avant vers le désarmement nucléaire.

Vendredi soir 23 décembre 2016 à New York, à deux jours de Noël et malgré l’heure tardive, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté en séance plénière, par une majorité de 113 voix pour contre 35, avec 13 abstentions, la résolution L41, déjà adoptée en commission du désarmement le 27 octobre dernier.

Cette résolution “sur l’avancement du désarmement nucléaire multilatéral” convoque à New York, en 2017, “une conférence des Nations Unies chargée de négocier un instrument juridiquement contraignant d’interdiction des armes nucléaires, conduisant à leur élimination totale”.

 

La conférence se tiendra “du 27 au 31 mars et du 15 juin au 7 juillet 2017, avec la participation et la contribution d’organisations internationales et de représentants de la société civile”.

Le 27 octobre, la résolution L41 avait recueilli au sein de la 1e Commission de l’ONU, qui s’occupe du désarmement, 123 voix pour contre 38, avec 16 abstentions. Sur les 9 Etats possédant des armes nucléaires, 5 avaient voté contre : les Etats-Unis, la Russie, la France, la Grande-Bretagne (tous quatre signataires du Traité sur la Non-Prolifération, dont l’article 6 leur fait obligation de négocier l’élimination complète de leurs armes nucléaires) et Israël, qui n’est pas partie au TNP. Trois s’étaient abstenus : la Chine (signataire du TNP), l’Inde et le Pakistan. Un avait voté pour : la Corée du Nord, qui est sortie du TNP après s’être procuré grâce à lui des armes nucléaires et est actuellement soumise pour cette raison à des sanctions internationales.

PSYCHANALYSE ET MENACE NUCLÉAIRE, illusions et réalité.

 

Par les Dr CASPANI-MOSCA et A.BEHAR

 

Cet article est issu de la lecture d’un texte de Madeleine CASPANI MOSCA sur le questionnement de la psychanalyse au sujet de l’arme nucléaire. Cette présentation n’est donc pas exhaustive et le texte originel, même en gestation, est beaucoup plus riche et novateur. Mais d’un commun accord entre les deux signataires, ils nous semblé utile pour nos lecteurs d’avoir cette version simplifiée pour nourrir notre discussion sur un sujet simple : Comment une majorité d’êtres humains peut elle accepter l’indicible, c’est à dire la destruction totale de l’autre ?

La menace nucléaire, qu’elle soit brandie ou subie, est d’abord une aventure humaine avant d’être une technologie. C’est donc aux tréfonds des humains qu’il faut chercher l’origine et les développements des armes nucléaires. Nous avons besoin de cette compréhension des mécanismes dans notre intime, enfoui aussi dans chacun d’entres nous, pour avoir une réponse efficace dans notre action pour l’éradication des armes atomiques. La psychanalyse devrait pouvoir nous y aider.

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Editorial d’Albert Camus dans Combat le 8 août 1945

 

Publié le 8 août 1945 dans le journal Combat, l’éditorial d’Albert Camus constitue une des seules protestations contre le bombardement d'Hiroshima.

 

Le monde est ce qu’il est, c’est-à-dire peu de chose. C’est ce que chacun sait depuis hier grâce au formidable concert que la radio, les journaux et les agences d’information viennent de déclencher au sujet de la bombe atomique. On nous apprend, en effet, au milieu d’une foule de commentaires enthousiastes, que n’importe quelle ville d’importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la grosseur d’un ballon de football. Des journaux américains, anglais et français se répandent en dissertations élégantes sur l’avenir, le passé, les inventeurs, le coût, la vocation pacifique et les effets guerriers, les conséquences politiques et même le caractère indépendant de la bombe atomique. Nous nous résumerons en une phrase : la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques.
En attendant il est permis de penser qu’il y a quelque indécence à célébrer ainsi une découverte, qui se met d’abord au service de la plus formidable rage de destruction dont l’homme ait fait preuve depuis des siècles. Que dans un monde livré à tous les déchirements de la violence, incapable d’aucun contrôle, indifférent à la justice et au simple bonheur des hommes, la science se consacre au meurtre organisé, personne sans doute, à moins d’idéalisme impénitent, ne songera à s’en étonner.
Ces découvertes doivent être enregistrées, commentées selon ce qu’elles sont, annoncées au monde pour que l’homme ait une juste idée de son destin. Mais entourer ces terribles révélations d’une littérature pittoresque ou humoristique, c’est ce qui n’est pas supportable.
Déjà, on ne respirait pas facilement dans un monde torturé. Voici qu’une angoisse nouvelle nous est proposée, qui a toutes les chances d’être définitive. On offre sans doute à l’humanité sa dernière chance. Et c’est peut-être après tout le prétexte d’une édition spéciale. Mais ce devrait plus sûrement le sujet de quelques réflexions et de beaucoup de silence.
Au reste, il est d’autres raisons d’accueillir avec réserve le roman d’anticipation que les journaux nous proposent. Quand on voit le rédacteur diplomatique de l’agence Reuter annoncer que cette invention rend caducs les traités ou périmées les décisions mêmes de Potsdam, remarquer qu’il est indifférent que les Russes soient à Koenisberg ou la Turquie aux Dardanelles, on ne peut se défendre de supposer à ce beau concert des intentions assez étrangères au désintéressement scientifique.
Qu’on nous entende bien. Si les Japonais capitulent après la destruction d’Hiroshima et par l’effet de l’intimidation, nous nous en réjouirons. Mais nous nous refusons à tirer d’une aussi grave nouvelle autre chose que la décision de plaider plus énergiquement encore en faveur d’une véritable société internationale, où les grandes puissances n’auront pas de droits supérieurs aux petites et aux moyennes nations, où la guerre, fléau devenu définitif par le seul effet de l’intelligence humaine, ne dépendra plus des appétits ou des doctrines de tel ou tel Etat.
Devant les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d’être mené. Ce n’est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison.

 

Albert Camus.

Prix Nobel de Littérature en 1957.

 

Commémoration du 71ème anniversaire des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945.

 

 

Des jeûnes-actions ont été organisés dans plusieurs pays, (Grande Bretagne, Allemagne, Togo, Nigeria, Etats-Unis) et en France à Bordeaux, Dijon, La Hague, l'Île-Longue, Montpellier, Paris, Tours. Cette mobilisation met en lumière le combat pour l’abolition des armes nucléaires et la signature d’un traité d’interdiction des armes nucléaires, ainsi que leur dramatique impact sur la santé et le climat.

Certains membres de l’AMFPGN y ont participé en tant que jeûneurs, et surtout, des médecins se sont chargés de surveiller l’état de santé des jeûneurs, le plus souvent une dizaine, sauf à Paris où ils étaient 45.

À Bordeaux la première journée s’est tenue devant le site du Laser Mégajoule où des recherches sont entreprises pour la modernisation des armes nucléaires. Durant les autres jours, les jeûneurs ont sensibilisé les passants dans divers points de la ville avec des distributions de tracts. Un article a paru dans Rue 89 Bordeaux, des photos et communiqués ont été faits par l’AFP. Une conférence s’est tenue lieu à Bègles avec A.Behar « nucléaire et santé ».

À Dijon, l’action a débuté devant le centre des applications militaires du CEA de Valduc, où un accord Franco-Britannique porte sur un programme de simulation des essais nucléaires. Parmi les actions, citons une conférence de presse, un débat, un concours de dessins et d’origamis, ainsi qu’un stand d’information devant la mairie de Dijon, membre des « maires pour la Paix ».

À l'Île-Longue, sur la presqu'île de Crozon, qui abrite les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) de la force de dissuasion française, l’accueil des habitants a été chaleureux, ainsi que celui des touristes. La couverture médiatique a été bonne avec 3 articles dans la presse et un passage à FR 3.

À Paris, dès le 5 août une séance de formation à une action non-violente a été organisée, prévue le lendemain devant le local du parti « Les Républicains ». Le 6 août le « die in » débute avec environ 15 personnes qui collent 15 autocollants (avec logo du trèfle nucléaire et slogan « abolition des armes nucléaires ») et deux des participants marquent à la craie grasse sur les vitres (« Non au financement de l'arme nucléaire, 4 milliards d'euros/an à économiser !!! »). Ils seront arrêtés par les forces de police arrivées très rapidement et retenus durant 28 h 30, puis déférés au parquet et inculpés de dégradations graves. Ils passeront en jugement le 7 novembre à 9 h.

La suite de l’action a eu lieu place de la République, avec concert, danse, lâcher de ballons.

La mairie du 2ème arrondissement soutient activement cette action, et une conférence-débat de F. Boman (nucléaire militaire et santé) ainsi que la projection d’un film « Bons baisers de Mururoa » en présence du réalisateur, Larbi Benchiha, ont eu lieu dans une salle de la mairie. Dominique Lalanne et Patrice Bouveret ont été interviewés sur France Culture et RFI, et un article dans l’Humanité a relaté l’arrestation des deux militants.

Une minute de silence en mémoire aux victimes des bombardements atomiques et des essais nucléaires a été observée durant chacune de ces actions.

 

LA PLACE DE L’AMFPGN :

Au delà de notre présence militante, avec 2 réunions débats (à Paris et Bègles), et notre participation à la journée du 9 Août à Marseille, nous avons rempli notre rôle médical dans le suivi des jeûneurs : à Paris avec la Dr F. DUCLOUX, notre vice présidente, à l'Île-Longue avec la Dr S. DE LA SOUDIÈRE, à DIJON/VALDUC avec le Dr J. ZWAIG, et à Bordeaux/Barp, avec le Dr A.BEHAR. À Cherbourg notre collègue N. MANDAL n’a pas pu assumer ce service pour des raisons de santé.

EN CONCLUSION : Avec notre spécificité, nous avons largement répondu présent pour ce 71 ème anniversaire du génocide d’Hiroshima et Nagasaki, avec un seul objectif, la naissance d’un traité d’interdiction totale de l’arme nucléaire.

 

 

LA RÉMANENCE DE LA RADIOACTIVITÉ ARTIFICIELLE : LA MÉMOIRE DE NOTRE TERRE.

 

A.BEHAR

 

NDLR : Le 26 mai 2015, l’institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN) a eu l’heureuse initiative de convoquer une réunion d’échange entre différents représentants d’association concernée, dont l’AMFPGN. Il y a eu 3 rapports, l’un de l’ACRO sur les retombées de Tchernobyl, l’autre de la CRIIRAD sur la contamination radioactive du sol alsacien. Mais c’est surtout à partir du 3ème rapport de l’IRSN fait par GUILLAUME MANIFICAT, que les commentaires suivants furent rédigés : Tous les schémas et figures proviennent de cette présentation.

 

Grâce a l’étude de certains marqueurs représentatifs (strontium 90, américium 241, plutonium 238, 239 et 240, et surtout le CÉSIUM 137), et à l’utilisation comparée des dosages en surface de ces radionucléides, l’IRSN a pu séparer les contaminations particulières de 2 sources majeures de la radioactivité artificielle, c’est à dire : les essais nucléaires et un accident civil : TCHERNOBYL. Par contre l’accident de FUKUSHIMA est trop récent pour une étude exhaustive. La méthode et les résultats sont basés pour l’essentiel sur la détection du césium 137.

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RÉMANENCE RADIOACTIVITÉ ARTIFICIELLE 3[...]
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EDITORIAL. Octobre 2016.

On voit la paille dans l’œil du voisin mais pas la poutre dans le sien. » (Proverbe chinois)

 

Dr F. DUCLOUX

    

                    La France est en « guerre » contre les terroristes qui nous menacent. Quel intérêt des armes nucléaires dans ce « conflit »? Dissuasion ? ?? D’ailleurs on  admet que celle-ci est fondée sur une stratégie de non-emploi, mais" l’emploi de  la menace comporte la menace de l’emploi", comme le dit J-M Muller (fondateur du MAN) (1), entraînant la mort de milliers de morts civils pris en « otages » , s’apparentant à un « vaste attentat terroriste » L’auteur parle de "terrorisme d’état » (La population et leurs représentants au parlement n’ayant jamais été interrogés sur le sujet). La résolution de l’ONU du 24 novembre 1961 parlait  déjà de « crime contre l’humanité et la civilisation » pour qualifier l’emploi des armes nucléaires.

 

                Les terroristes ne respectent aucune loi de la guerre? Les pays nucléarisés respectent-ils l’article 6 du TNP en menant à bien les négociations de désarmement avec un calendrier précis ? (Puisqu’on exige des pays non dotés de l’arme nucléaire  qu’ils y renoncent immédiatement et définitivement).

 

                Si leur inutilité est avérée pour faire face aux nouvelles menaces, s’agirait-il d’une question de prestige et de pouvoir ? (Avec le risque d’alimenter les frustrations et l’incitation des autres pays à s’en doter et devenir «hors-la-loi » !) Comme a déclaré l’ex-haute  représentante des Nations unies pour le désarmement Madame Angela Kane: « Combien d’états se targuent aujourd’hui d’être dotés d’armes biologiques ou d’armes chimiques? Qui défend la légitimité du libre usage de la peste bubonique ou de la polio en tant qu’armes d’attaque ou de défense? Qui parle du parapluie de l’arme biochimique? » (2)

 

                Quand au budget consacré à l’entretien des armes existantes et la recherche de leur modernisation, ne paraît-il pas narguer celui  d’autres domaines concernés par la résolution de problèmes urgents menaçant la sécurité de la planète? Dans notre pays, nous assistons  aux restrictions dans l’éducation (11% d’illettrés !),  la culture, la justice et chaque proposition d’action préventive se voit accompagnée du commentaire: « c’est un problème de moyen »!

 

               Citant son père, notre jeune prix Nobel de la paix Malala nous dit que si leurs politiciens n’avaient pas dépensé autant d’argent pour la bombe, il y en aurait peut-être assez pour les écoles ! Lors de sa rencontre avec Barack Obama, elle lui a dit qu’au lieu de chercher à éradiquer le terrorisme par la guerre, il ferait mieux de recourir à l’instruction (3). Au passage, on remarquera qu’à part quelques exceptions, les pays qui ne sont pas en guerre sont ceux où les femmes se sont émancipées. Que vont devenir les milliers d’enfants « déplacés », « réfugiés », privés d’éducation?

                      Plus loin, notre héroïne pakistanaise nous explique que dans son pays : « Les travailleurs manuels ne bénéficiaient d’aucune reconnaissance, et c’est pourquoi un si grand nombre d’entre eux rejoignirent les talibans pour obtenir enfin statut et pouvoir » (4).

 

                   Le véritable objectif de la " sécurité nationale" ne serait-il pas  de protéger la dignité de la vie de chacun et que personne ne soit laissé en arrière et tenté par la violence (contre soi et/ou les autres) ?

 

             Le sommet international de la jeunesse pour l’abolition des armes nucléaires (Hiroshima, août 2015) s’est terminé par la déclaration débutant par: « Les armes nucléaires sont un symbole d’une époque révolue; un symbole qui représente une menace imminente par rapport à notre réalité actuelle et qui n’a pas sa place dans l’avenir que nous créons » (5)

      

           Nous attendons que les discours  (voir le texte de Barak Obama au Japon)  se transforment en actes pour sortir concrètement de la « logique de peur » et que nous n’ayons jamais à étudier l’épi-génétique liée à « la mort tombée du ciel ».

 

 

(1) Jean-Marie MULLER « Les Français peuvent-ils vouloir renoncer à l’arme nucléaire? p 9

(2) Angela Kane, « Disarmement » : The Balance Sheet 2014

(3) Malala YOUSAFZAI «  moi, Malala, je lutte pour l’éducation et je résiste aux talibans »

p 17

(4) Ibid p 200 (5) International Youth Summit for Nuclear Abolition, Generation of Change : A Youth Pledge

 

 

A PROPOS DU RETRAIT DES ARMES NUCLÉAIRES TACTIQUES EN EUROPE.

 

Septembre 2011.
par SUSI SNYDER, WILBERT VAN DER ZEIJDEN, PAX CHRISTI HOLLANDE

(Ce que les membres de l'OTAN disent sur ce sujet)

 

(Traduction de la rédaction).

L'impensable est devenu réalité, aujourd'hui la majorité des pays membres de l'OTAN sont favorables à un retrait total des armes nucléaires tactiques (ANT) américaines en Europe. Pour comprendre cette formidable évolution, il convient de rappeler en guise d'introduction, les étapes successives du mouvement mondial vers "un monde délivré des armes nucléaires":

- Janvier 2007, Henri Kissinger et ses collègues proposent comme objectif auUSA l'élimination totale des armes nucléaires, C'est le "global zéro", qui concerne aussi l'OTAN.

- Octobre 2008, Ban Ki Moon, secrétaire général de l'ONU, propose un plan en cinq points:

• Activer toutes les parties du traité de non-prolifération

• Apporter des garanties pour les états non nucléaires

• Renforcer et mettre en route les accords de désarmement entre états nucléaires

• Aller vers une grande transparence des états nucléaires

• Prendre des mesures complémentaires contre les armes de destruction massive.

- Avril 2009, Le discours historique du président OBAMA à Prague adopte la vision de global zéro, "pour un monde sans armes nucléaires" et propose comme premier pas le traité avec la Russie, tout en indiquant que le chemin sera long.

 

- Septembre 2009, au sommet des 5 nations du conseil de sécurité, adoption à l'unanimité de la résolution UNSC 1887, qui donne pour le monde entier le même objectif qu'Obama fixait pour les USA, "un monde sans armes nucléaires". En réponse les états signataires de la convention pour l'élimination des armes nucléaires, proposent le calendrier inclus dans la convention, comme traduction effective.

- Mai 2010, à la conférence de révision pour le TNP, l'Allemagne le 3 mai propose "une réduction significative des armes nucléaires, y compris les ANT " avec pour la première fois, l'exigence du retrait des ANT de l'OTAN.

- Octobre 2010, à l'occasion de la ratification de "START III", OBAMA propose une autre conférence avec les russes pour réduire le nombre des armes stratégiques et les ANT.

- Décembre 2010, le "NATO strategic concept" accepte l'objectif de global zéro, mais insiste sur la très longue durée du processus, et donc réaffirme en attendant "la base nucléaire de l'alliance atlantique" mais n'en fait plus "un enjeu vital"

- 2011, malgré l'opposition farouche de la France, soutenue par la Hongrie et la Lituanie, le débat pour le retrait des ANT d'Europe est lancé.

C'est dans ce contexte que nous avons interrogé patiemment et un à un tous les responsables des pays membres de l'OTAN, pour retraduire sans censure leur point de vue et pour essayer de comprendre les motivations des uns et des autres. Voici le résultat de nos démarches.

 

LE POINT DE VUE DES PAYS PARTISANS DU RETRAIT DES ANT. Figure 1

 

Armes Tactiques

 

Les partisans du retrait des ANT peuvent être regroupés dans un consensus instable de 14 pays clairement favorable au retrait. 10 autres pays dont la GRANDE BRETAGNE et les USA, n'ont pas d'objection à ce retrait, et un (l'Albanie), n'a pas d'opinion. Rappelons ici que seuls trois pays s'y opposent, France, Hongrie et Lituanie. Ce consensus mou s'articule autour de 6 idées:

1) LE ROLE DE L'EUROPE AU TRAVERS DE L'OTAN. Pour les 14 pays, l'Europe doit jouer un rôle dans l'élimination des armes nucléaires, et le retrait des ANT peut être un signal fort dans les négociations mondiales du désarmement.

2) LES ANT SONT REDONDANTES POUR LES UNS, OBSOLÈTES POUR LES AUTRES. L'objectif de stopper les armées conventionnelles soviétiques en utilisant les ANT en Allemagne de l'est et faire un rideau nucléaire pour bloquer l'avance des blindés russes, est sans signification aujourd'hui. Le parapluie atomique américain suffit pour les uns (d'où le concept de "redondance"), l'utilisation des ANT par bombardement aérien à l'heure des missiles est obsolète pour les autres. Pour les deux points de vue, la base de l'OTAN d'AVIANO en Italie, n'est qu'une survivance du passé.

3) LES ANT, BON SUJET D'ÉCHANGE AVEC LES RUSSES. Rappelons d'abord que la Russie a retiré il y a longtemps toutes les ANT disséminées dans les pays de l'est. Si l'OTAN suit cet exemple, il deviendra possible de demander aux russes, non plus le regroupement actuel de leur ANT sur leur territoire, mais le démantèlement de celles-ci.

4) LES ANT SONT UN FARDEAU QUI COUTE CHER. De plus leur modernisation et leur renouvellement n'a aucun sens puisque la technique est dépassée.

5) Les pays de l'est ont adhéré d'abord à l'OTAN uniquement pour avoir la "protection" des USA. Or, la présence des ANT sont un alibi pour les américains pour se désengager de l'Europe. De plus, le théâtre d'opération situé en Allemagne pourrait être la Pologne ou les Etats Baltes, ce qui n'est pas réjouissant pour certains.

6) LES BASES ACTUELLES DE L'OTAN NE SONT PAS SÉCURISÉES. La preuve, en avril 2010, des activistes belges sont entrés dans une base de l'OTAN, ils ont déambulé sans contraintes parmi les ANT, et ils l'ont prouvé par des vidéos. Cette absence de sécurité est durement ressentie par les pays qui hébergent ces bases.

Il faut indiquer enfin que les rebelles aux ANT ne représentent pas la vieille Europe face à la nouvelle (Allemagne et Pologne sont sur la même position). Il ne s'agit pas non plus des riverains de la Russie versus les pays lointains, L'Estonie, la Lettonie, la Norvège comme la Pologne sont pour le retrait, seule la Lituanie est contre), le clivage est donc uniquement idéologique.
 

POURQUOI TROIS PAYS SONT POUR LE STATUT QUO ET REFUSE LE RETRAIT DES ANT ?

 

Les explications peuvent être regroupées en 3 points principaux:

1) LA RECHERCHE D'UNE RÉCIPROCITÉ RUSSE. Rappelons ici qu'elle est très difficile à réclamer puisque la Russie a effectivement retiré la totalité de ses ANT des pays de l'est, alors que les USA ont maintenu les leurs à l'ouest, sous couvert de l'OTAN. C'est pourtant sur ce terrain que se situe par exemple, la Lituanie: Elle exige le démantèlement des ANT regroupées en Russie avant le simple retrait des ANT de l'OTAN vers les USA. Ce pays est isolé sur cette exigence, mais 17 pays sur 28 pensent possible un geste des russes en échange du retrait.

2) CONTRE "UN COUP DE CANIF" DANS L'ASSURANCE NUCLÉAIRE. C'est notamment le point de vue de la Hongrie (qui rejoint ainsi la France), car selon ce pays, tout geste, même mineur, comme le simple regroupement des ANT en Europe, est une remise en cause du parapluie atomique américain. Cette position n'est pas reprise par les autres membres de l'OTAN

3) LE PROBLÈME MAJEUR: LE REFUS CATÉGORIQUE DE LA FRANCE A TOUTE VELLÉITÉ DE RETRAIT DES ANT. La complication, et donc la difficulté principale, tient à la non participation de la France au "nuclear planning group" des 27 pays, pour cause "d'indépendance de sa force stratégique. Le seul lieu où la France exerce son veto est le haut commandement de l'OTAN, qui n'agit que par consensus. Pour 10 pays, l'intransigeance de la France est le seul obstacle réel au retrait des ANT. Dans les faits, c'est sur le contenu même de la vision d'un monde sans armes nucléaires que le président SARKOZY est le plus opposé. Contrairement au président OBAMA, il pense que l'étape actuelle n'est pas le désarmement atomique mais uniquement, au pire, l'époque pour en créer les conditions. Figure 2. Résultats:

- La France est contre le système de défense antimissile, en tout cas en Europe

- La France bloque toute intrusion dans le langage de l'OTAN du mot "désarmement nucléaire"

- La France est fermement opposée, comme la Hongrie, à toute remise en cause d'une *clause même marginale, du "contrat d'assurance atomique pour la sécurité collective". Même si la France reconnaît que les ANT sont une toute petite part du problème, le dogme de la dissuasion ne supporte aucune exception, il faut donc par tous les moyens résister à la pression de l'opinion publique dans les pays hôtes comme l'Allemagne. En clair, hors des armes nucléaires, point de salut en Europe. Même si techniquement la commission ad hoc de l'OTAN, peut décider le retrait, puisque la France n'y siège pas, la recherche d'un consensus et donc d'une unanimité, est la seule stratégie des autres pays. Car le dogme de la "cohésion de l'alliance" est partagé par tous.
 

LE STATUT QUO PEUT-IL ÊTRE ROMPU SANS CHANGEMENT POLITIQUE?
 

Au nom de IKV PAX CHRISTI HOLLANDE, nous proposons un scénario pratique en 3 actes pour un consensus en faveur du retrait des ANT.

ACTE I: La commission "nuclear planning group" (NPG) , donc en dehors de la France, mandate les USA pour de nouvelles discussions avec La RUSSIE sur un retrait complet des ANT d'Europe en demandant en retour un engagement pour une stratégie de défense et de désarmement atomique global, incluant l'OTAN. Ceci inclus une demande de transparence sur l'emplacement et l'état actuel des ANT en Russie, afin de rassurer les pays membres inquiets.

ACTE II: TOUS les ministres de la défense des nations représentées au sein de l'OTAN devront proposer une alternative crédible et acceptable par tous pour remplacer le déploiement des ANT. Cette proposition unanime prendrait place dans la future "revue des postures de l'OTAN sur la défense et la dissuasion". Cette fois-ci, la France sera partie prenante et pourra inclure positivement son point de vue sur cette question. Ceci est une réponse à l'objection française contre: le retrait des ANT, sans aucune proposition de nouvelle alternative de "sécurité".

ACTE III: Compte tenu de ce consensus, la commission "NPG" pourra rassurer la France sur ses capacités nucléaires indépendantes, qui resteront inchangées après le retrait des ANT.
 

CONCLUSION:

 

Le retrait des ANT doit être un acte concret de désarmement atomique et surtout un pas de plus dans la construction difficile de la confiance entre la Russie et l'Europe. L'OTAN jouerait ainsi un rôle inhabituel dans l'esprit du TNP, et serait partie prenante de la directive du conseil de sécurité pour un monde sans armes nucléaires. Ce serait un petit pas sur cette voie, mais il pourrait contribuer à un nouveau climat de sécurité mutuelle, au travers de ce simple ajustement à la réalité nouvelle du 21ème siècle.

{NDLR: Grâce à nos deux amis de PAX CHRISTI, nous pouvons mieux comprendre ce que l'intégration de la France dans le haut commandement de l'OTAN, entraîne comme nuisance pour les peuples d'Europe. Nous ne pensons pas que la politique actuelle de notre gouvernement puisse changer malgré les offres alléchantes décrites dans cet article. Il faudra bien imposer comme enjeu de la prochaine présidentielle un abandon définitif de l'obsession anti- désarmement nucléaire prônée sur tous les terrains par le pouvoir actuel. Cela regarde au premier chef nos concitoyens; mais il est du devoir de l'AMFPGN de tout faire pour les informer et les éclairer sur ce point. C'est tout le travail qui nous attend avec la coalition ICAN}.

 

GLOSSAIRE

 

- ARMES NUCLÉAIRES TACTIQUES: ou armes sub ou non stratégiques. Il s'agit de bombes nucléaires à gravitation USB61, utilisables localement, donc obligatoirement sur le territoire européen. Dans les traités "START" entre la Russie et les USA, Les ANT ne sont pas inclus.

- QUELLE DIFFERENCE ENTRE "POSTURE" ET "POLITIQUE"? La "politique" de l'OTAN requiert l'unanimité de ses  28 membres. Le consensus relève de la conception stratégique d'un "parapluie nucléaire" partagé, comme dissuasion. La "posture", est l'interprétation variable liée à l'application de cette politique. Dans ce cas, les 27 pays concernés suffisent pour l'établir au cours du temps

- QUE VEUT DIRE "RETRAIT"? Le scénario est simple, il s'agit de faire comme la Russie qui a retiré ses armes tactiques de l'Europe de l'est et regroupé les ANT sur son territoire. Dans ce cas, c'est du renvoi aux USA qu'il s'agit. Un regroupement sur le sol européen ne serait pas un retrait.

- REDONDANT, ce dit de tous ce qui se trouve en excès, et donc non nécessaire

- OBSOLÈTE, dépassé par les techniques actuelles, et donc inutilisable.