SOIGNER ET ACCOMPAGNER LES REFUGIES AU QUOTIDIEN
Par Dr Bernard Senet. 2019/12
J'interviens depuis Février 2016, suite à l'arrivée des « calaisiens » dans le CAO (Centre d'Accueil et d'Orientation), ouvert sur Carpentras puis transféré dans un local du conseil départemental sur la voie TGV, entre deux bretelles bruyantes d'autoroute, local vétuste, en compagnie de rats et finalement installé dans une cité universitaire assez propre et surtout proche du centre. Y sont régulièrement amenés ceux de la « jungle » ou de la Chapelle, de nuit, en autocar.
Au début je pratiquais des soins que j'ai pu confier à des médecins de ville ou à des consultations hospitalières. Ayant constaté beaucoup de lésions physiques et de troubles psychiques consécutifs à ce qu'ils avaient vécu dans leur pays ou lors du voyage, j'ai proposé de faire des certificats de constatations de violences pouvant étayer les demandes de statut de réfugié.
LE PAPE FRANCOIS CONTRE LA
DISSUASION
Dans le parc de la paix de Nagasaki, qui fait mémoire des 74 000 victimes de la seconde bombe atomique lancée sur le Japon le 9 août 1945, sur le lieu même de son explosion, le chef de l’Eglise catholique François a choisi le site de Nagasaki au Japon, dimanche 24 novembre, pour lancer une charge sans précédent contre la dissuasion nucléaire.
Il la considère comme une « dichotomie perverse » : pour défendre et garantir la stabilité et la paix, elle utilise un moyen non éthique, la « crainte et de la méfiance ». Ce qui créé une « fausse sécurité » à ses yeux qui finit par « envenimer les relations entre les peuples et empêcher tout dialogue possible ».
En s’adressant aux gouvernants de la planète, il les a adjurés de renoncer à l’arme nucléaire et de construire un monde de paix qui ne repose pas faussement sur la possession de cette arme et sur la menace de destruction pour dissuader d’éventuels agresseurs, d’autant plus, a-t-il ajouté, « qu’elles ne nous défendent pas des menaces contre la sécurité nationale et internationale de notre temps »
Il est stupéfiant de constater que les dirigeants des pays nucléaires (dont la France), sous l’influence du lobby militaro- industriel ne cessent de répéter les mêmes discours passéistes et inadaptés à la situation mondiale actuelle.
C’est ce que ne fait pas le Pape François et il faut s’en féliciter et applaudir sa prise de position lucide et courageuse.
IDN le 28/11/2019
Armes nucléaires et changement climatique
Par Carlos Umaña. IPPNW COSTA RICA. 23.09.2019 - Redacción Madrid. Paris 2020/02/14.
La vie sur Terre est confrontée à deux menaces existentielles : la crise climatique et les armes nucléaires. Ces deux menaces sont étroitement liées et se renforcent mutuellement. Avec le monde en flammes, la crise climatique est, même pour ses détracteurs les plus féroces, impossible à ignorer. Cependant, la grande majorité de la population ignore comment cette situation aggrave le risque de guerre nucléaire et pourquoi le désarmement nucléaire est plus important aujourd’hui que jamais.
Climat et coûts du nucléaire
Selon un rapport de l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis[1], détaillée dans le rapport « Des ogives aux usines »[2] dans ce seul pays, le coût des dommages causés par les phénomènes météorologiques extrêmes était de 400 milliards de dollars en 2018, et ce coût pourrait facilement atteindre 3 billions de dollars par an en 2050. Le coût de la pollution atmosphérique due à la combustion de combustibles fossiles est estimé à environ 176 milliards de dollars par an, soit jusqu’à 5,2 billions de dollars au total, d’ici 2050.
LES INCENDIES DE FORÊT RADIOACTIVE, un exemple : GOMEL (BELARUS) par A.BEHAR
Qu’ils s’agissent des accidents nucléaires militaires comme à MAYAK (Sibérie), des séquelles des essais nucléaires dans le monde, ou par la suite des accidents nucléaires civils comme Tchernobyl, une
grande instabilité s’installe. Au gré des saisons, du moindre évènement naturel (pluie, glissement de terrain, etc.) il y a une redistribution de la “rémanence“ des radionucléides à vie longue sous
forme d’un changement des concentrations en surface des radio éléments. Surtout, les zones interdites vidées de leurs populations restent à l’abandon, les habitants étant repoussés à la périphérie,
(avec une contamination jugée compatible avec une vie normale). Les forêts ne sont plus entretenues, et de nombreux incendies se déclarent comme pendant la préhistoire. Ce fût le cas en 2003 autour
de la zone des essais soviétiques à SEMIPALATINSK (Kazakhstan), de même autour des zones des essais nucléaires des USA, à HANFORD et LOS ALAMOS. lire la
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LES INCENDIES DE FORET RADIOACTIVE