ONDE ELECTRO MAGNÉTIQUE ET EXPLOSION NUCLÉAIRE : QUELLE NUISANCE POUR LE CLIMAT ? Novembre 2024
Abraham Behar
La saga de cet effet d’une bombe atomique est une longue histoire en trois épisodes :
Un simple rappel, quand cette bombe explose elle entraine d’abord une onde de choc, une onde thermique et une onde électromagnétique, avant de répandre sa radioactivité.
Après Hiroshima et Nagasaki ce sont les 2 premiers effets et la radioactivité qui ont été mis en exergue, mais pas cet élément physique.
Tout d’abord qu’est-ce qu’une onde électromagnétique ?
Cette radiation est émise par la matière essentiellement par la vibration des électrons qui la composent : On l’appelle “radiation“ car les ondes crées se propagent suivant un rayon qui détermine la direction de propagation.
Elle est définie par sa fréquence et sa longueur d’onde. Une caractéristique importante, sa célérité dans le vide, est constante et vaut pour toutes ces ondes : 298 000 Km/s.
Retour sur l’histoire de l’hiver nucléaire. Décembre 2024
Anne-Marie Roucayrol
Dès les années 1980, une équipe de scientifiques américains (astronomes et météorologues) (1,2) proposa le concept d’«hiver nucléaire » pour désigner les conséquences sur l’agriculture et l’économie du déficit d’ensoleillement généré par des explosions nucléaires. Ce groupe - appelé TTAPS à cause des initiales des auteurs-, a travaillé en usant des mêmes modèles que pour les éruptions volcaniques. La présence parmi eux du très médiatique Carl Sagan vulgarisa instantanément le concept - il choisit de le publier le 30 octobre 1983 sous son seul nom dans Parade Magazine(3), média populaire de très grande diffusion, mais suscita aussi d’énormes )réticences, notamment chez certains confrères scientifiques et chez les Fédéraux chargés du programme militaire.
QUELS SONT LES LIENS ENTRE CLIMAT ET NUCLÉAIRE MILITAIRE ? Abraham Behar. Décembre 2024
Durant la COP 21, notre ami A. ROBOCK (1) a longuement expliqué les conséquences d’un conflit nucléaire partiel, par exemple entre l’Inde et le Pakistan, sous forme, en plus, d’un refroidissement planétaire, appelé « hiver nucléaire ».
Les temps changent ! C’est maintenant le réchauffement climatique qui est sur la sellette ! Quel rapport avec le nucléaire militaire ?
1- La montée des eaux liée à la fonte de la calotte glaciaire
Ce phénomène touche d’abord les zones sensibles comme les atolls, avec un exemple monté en épingle par exemple par E Derome (2)
"L’élévation du niveau de la mer pourrait propager la contamination" sur les Îles Marshall. En effet, des déchets y ont été accumulés entre 1947 et 1958, alors que l'armée américaine y a réalisé une soixantaine d'essais nucléaires. Les substances radioactives patientent sous un dôme vétuste d'à peine 50 centimètres d'épaisseur, à 2 mètres au-dessus du niveau de la mer. »
Même inquiétude pour É. Massemin (3) et chez M. Lombard (4) qui rappelle en passant le risque de résurgence de déchets nucléaires en Andalousie.
Il existe aussi une inquiétude particulière pour Derome : « Au Groenland, c'est la fonte des glaces qui menace de libérer des liquides radioactifs qui ont gelé dans la calotte glaciaire. Il s'agit de 240 000 litres d'eaux usées, utilisées pour refroidir une centrale nucléaire, construite en 1959 et abandonnée en 1967. Quand les Américains sont partis, une couche de neige de 36 mètres a scellé ces vestiges, mais cette dernière finit par s’amenuiser à mesure que les étés se réchauffent dans le Grand Nord. »
2- les risques de méga-feux sur les dépôts nucléaires ? Lire ci-dessus
QUEL DÉPLOIEMENT DES FORCES NUCLÉAIRES FRANÇAISES AUJOURD’HUI ? A.BEHAR. Mai 2024.
Sans publicité excessive, à part les apparitions plus fréquentes de BRUNO TERTRAIS à la télévision : La France, depuis le conflit en UKRAINE, a déployé une partie considérable de ces moyens nucléaires, bien au delà de ses capacités atomiques, durant la guerre froide.
“NOUS SOMMES EN GUERRE“ dit notre président, faut il ajouter, surtout avec nos moyens nucléaires ?
Bombe nucléaire tactique….et prise en charge médicale. Fevrier 2024. AM Roucayrol
C’est le constat de l’impuissance médicale devant les conséquences sanitaires des explosions atomiques sur le Japon en1945 qui a été à l’origine de la création de l’IPPNW, et donc de l’AMFPGN, sa branche française, mettant d’emblée en avant la nécessité de la prévention.
Ces explosions étaient expérimentales : même les scientifiques à l’origine de « Little boy » et « Fat Man » n’en connaissaient pas vraiment le pouvoir destructeur. Hiroshima et Nagasaki causèrent un véritable choc mondial quand les dégâts furent véritablement étudiés et publiés[1]. Depuis, les connaissances sur ce pouvoir de destruction ont progressé : occultées au début par les Américains puis exploitées, théorisées, elles sont devenues la base même de la dissuasion[2]. Dans ce cadre-là, la plupart des évaluations en terme de pertes humaines ont été faites avec de grandes approximations, en multipliant les résultats déjà terrifiants de Hiroshima/Nagasaki par le nombre potentiel d’ogives utilisées de part et d’autres des belligérants dans le cadre d’une réciprocité conflictuelle : elles se chiffraient en millions de morts, d’où la certitude, dissuasive, de la destruction d’une grande partie de l’humanité en cas de guerre nucléaire. Dans ce cas, le caractère dérisoire des dispositions préventives préconisées saute aux yeux (attendre dans sa cave que les choses s’arrangent !)[3].
[1] Cf par exemple : The Effects of Nuclear Weapons, Compiled and edited by Samuel Glasstone and Philip J. Dolan, 3e édition, publié par United States Department of Defense and the Energy Research and Development Administration, 1977, p. 545-546.
[2] Jean-Philippe Baulon, « L’ampleur du désastre : l’évaluation américaine d’un conflit nucléaire avec l’URSS », Guerres mondiales et conflits contemporains, PUF, 2018/3, n°271.
[3] Voir par ex Conseils destinés au public sur la protection en cas d’explosion nucléaire, site ICRP International commission of Radiological protection .
Le CII condamne le ciblage des établissements et des travailleurs de la santé dans les conflits à travers le monde. Mai 2024.
Le Conseil international des infirmières (CII) a condamné le ciblage continu et croissant des travailleurs et des établissements de santé à travers le monde et appelle la communauté internationale à dénoncer ces actions dans les termes les plus forts possibles.
Réduire les risques de guerre nucléaire – le rôle des professionnels de la santé
https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(23)01526-X/fulltext
The Lancet, Volume 402, ISSUE 10400, P. 431-433, 05 août 2023
Par : Kamran Abbasi, Parveen Ali,Virginia Barbour, Kirsten Bibbins-Domingo, Marcel G M Olde Rikkert, Andy Haines, Ira Helfand, Richard Horton, Bob Mash, Arun Mitra, Carlos Monteiro, Elena N Naumova,
Eric J Rubin, Tilman Ruff, Peush Sahni, James Tumwine, Paul Yonga, Chris Zielinski
https://doi.org/10.1016/S0140-6736(23)01526-X
En janvier 2023, le Science and Security Board du Bulletin of the Atomic Scientists a avancé les aiguilles de l’horloge de la fin du monde à 90 secondes avant minuit, reflétant le risque croissant de
guerre nucléaire1.
En août 2022, le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a averti que le monde vivait « une période de danger nucléaire sans précédent
depuis l’apogée de la guerre froide » 2.
Ce danger a été souligné par les tensions croissantes entre de nombreux États dotés d’armes nucléaires 3.
En tant que rédacteurs en chef de revues médicales et de santé du monde entier, nous appelons les professionnels de la santé à alerter le public et nos dirigeants sur ce danger majeur pour la santé
publique et les systèmes vitaux essentiels de la planète, et à les inciter à prendre des mesures pour l’éviter.
Les efforts actuels de contrôle des armes nucléaires et de non-prolifération ne suffisent pas à protéger la population mondiale contre la menace d’une guerre nucléaire provoquée par une intention,
une erreur ou un mauvais calcul. Le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) engage chacune des 190 nations participantes à « poursuivre de bonne foi des négociations sur des
mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire, et sur un traité de désarmement général et complet sous un contrôle
international strict et efficace » 4.
Les progrès ont été décevants et la dernière conférence d’examen du TNP, qui s’est tenue en 2022, s’est achevée sans qu’aucune déclaration n’ait été adoptée 5. De nombreux exemples de quasi-catastrophes ont mis en évidence les risques de dépendre de la dissuasion nucléaire pour un avenir
indéfini6 . La modernisation des arsenaux nucléaires pourrait accroître les risques : par exemple, les missiles
hypersoniques réduisent le temps disponible pour distinguer une attaque d’une fausse alerte, augmentant ainsi la probabilité d’une escalade rapide.Toute utilisation d’armes nucléaires serait
catastrophique pour l’humanité. Même une guerre nucléaire « limitée » n’impliquant que 250 des 13 000 armes nucléaires existant dans le monde pourrait tuer 120 millions de personnes et
provoquer un dérèglement climatique mondial conduisant à une famine nucléaire, mettant en danger 2 milliards de personnes 7.
Une guerre nucléaire à grande échelle entre les États-Unis et la Russie pourrait tuer 200 millions de personnes ou plus à court terme, et potentiellement provoquer un « hiver nucléaire »
mondial qui pourrait tuer 5 à 6 milliards de personnes, menaçant la survie de l’humanité 8. Une fois qu’une arme nucléaire
est déclenchée, l’escalade vers une guerre nucléaire totale peut se produire rapidement. La prévention de toute utilisation d’armes nucléaires est donc une priorité urgente de santé publique et des
mesures fondamentales
doivent également être prises pour s’attaquer à la cause première du problème, à savoir l’abolition des armes nucléaires.
La communauté de la santé a joué un rôle crucial dans les efforts visant à réduire le risque de guerre nucléaire et doit continuer à le faire à l’avenir 9. Dans les années 1980, les efforts des professionnels de la santé, menés par l’International Physicians for the Prevention of
Nuclear War (IPPNW), ont contribué à mettre fin à la course aux armements de la guerre froide en informant les décideurs politiques et le public des deux côtés du rideau de fer des conséquences
médicales d’une guerre nucléaire. Cette action a été reconnue lorsque le prix Nobel de la paix 1985 a été décerné à l’IPPNW 10.
En 2007, l’IPPNW a lancé la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires, qui s’est transformée en une campagne mondiale de la société civile avec des centaines d’organisations partenaires. L’adoption du traité sur l’interdiction des armes nucléaires en 2017, qui a valu à la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires le prix Nobel de la paix 2017, a ouvert la voie à l’abolition nucléaire. Les organisations médicales internationales, notamment le Comité international de la Croix-Rouge, l’IPPNW, l’Association médicale mondiale, la Fédération mondiale des associations de santé publique et le Conseil international des infirmières, ont joué un rôle clé dans le processus menant aux négociations et dans les négociations elles-mêmes, en présentant les preuves scientifiques des conséquences catastrophiques des armes nucléaires et de la guerre nucléaire sur la santé et l’environnement. Ils ont poursuivi cette importante collaboration lors de la première réunion des États parties au traité sur l’interdiction des armes nucléaires, qui compte actuellement 92 signataires, dont 68 États membres 11.
Nous demandons maintenant aux associations de professionnels de la santé d’informer leurs membres dans le monde entier de la menace qui pèse sur la survie de l’humanité et de se joindre à l’IPPNW pour soutenir les efforts visant à réduire les risques de guerre nucléaire à court terme, y compris trois mesures immédiates de la part des États dotés d’armes nucléaires et de leurs alliés : premièrement, adopter une politique de non-recours en premier 12; deuxièmement, retirer leurs armes nucléaires de l’état d’alerte permanente ; et troisièmement, exhorter tous les États impliqués dans des conflits actuels à s’engager publiquement et sans équivoque à ne pas utiliser d’armes nucléaires dans le cadre de ces conflits. Nous leur demandons également d’œuvrer pour mettre un terme définitif à la menace nucléaire en soutenant l’ouverture urgente de négociations entre les États dotés d’armes nucléaires en vue d’un accord vérifiable, assorti d’un calendrier, visant à éliminer leurs armes nucléaires conformément aux engagements pris dans le cadre du TNP, ouvrant ainsi la voie à l’adhésion de toutes les nations au traité sur l’interdiction des armes nucléaires.
Pour l’International Physicians for the Prevention of Nuclear War, voir http://www.ippnw.org
Cet appel est publié simultanément dans plusieurs revues (107). La liste complète peut être consultée sur le site web du BMJ : https://www.bmj.com/content/full-list-authors-and-signatories-nuclear-risk-editorial-august-2023
COMMEMORATION HIROSHIMA et NAGASAKI Août 2023. France. Au Larzac et à Marseille
LA LONGUE HISTOIRE DE NOS RENCONTRES AVEC L’IRSN. A.BEHAR. Mai 2023.
Si nous sommes si émus, si touchés par les menaces de disparition de l’INSTITUT DE RADIOPROTECTION ET DE SURETÉ NUCLÉAIRE (IRSN), et si nous nous sommes mobilisés pour défendre sa survie, c’est parce que nous avons une longue séquence de dialogue avec cette prestigieuse institution de recherche scientifique
Tout a commencé quand, en 2009, l’IRSN a adopté “une charte d’ouverture à la société“ (1). En s’engageant avec détermination dans le dialogue avec la société civile sans discrimination, elle a mis fin aux années de l’omerta en matière nucléaire.......
Surtout, ce qui est important pour nous :“ Les régimes internationaux de non-prolifération sont l'ensemble des instruments internationaux et des politiques qui concourent à la prévention de l'accès par des Etats, en violation de leurs engagements internationaux, à des armes de destruction massive (nucléaire, chimique, biologique) et à leurs vecteurs (missiles).L'IRSN apporte son appui technique aux pouvoirs publics et aux industriels pour la mise en œuvre, sur le territoire national, des traités internationaux de non-prolifération. Les trois domaines dans lesquels intervient l'IRSN sont les secteurs chimique, nucléaire et biologique“
Les problèmes posés par l’uranium ?
Par David BOILLEY. Mai 2023.
Depuis 2001, année de la fermeture de sa dernière mine, la France importe tout son uranium. Pour savoir d’où il vient et en quelle quantité, il faut prendre en compte tout le circuit de transformations chimiques et nucléaires entre la mine et le réacteur qui est complexe........
L’uranium voyage donc beaucoup entre la mine et les réacteurs nucléaires, sous plusieurs formes chimiques. Il est difficile de suivre les flux et de faire un bilan de l’approvisionnement du parc nucléaire français. Aux Etats-Unis, l’administration publie un rapport annuel complet sur les flux d’uranium et les coûts associés[1]. Euratom publie des données au niveau européen[2]. Mais rien de tel en France et il faut fouiller sur internet pour trouver des données, malheureusement incomplètes.
Le commerce d’uranium avec la Russie a fait l’objet de plus d’attention suite à l’invasion de l’Ukraine. Mais, ni EDF ni Orano, entreprises où l’Etat est majoritaire, ne respectent la résolution du parlement européen[1] qui « invite les États membres à mettre un terme à toute collaboration avec la Russie dans le domaine nucléaire, en particulier avec Rosatom et ses filiales ».
Selon la World Nuclear Association[2], la France a envoyé 33 000 tonnes d’uranium appauvri en Russie entre 2006 et 2009 (fin du contrat en 2010) pour y être enrichi en uranium-235 à un niveau « naturel », c’est à dire de 0,7%. 3 090 auraient ainsi été renvoyées en France. C’est assez étonnant comme procédure puisque cet uranium devra encore être enrichi avant d’être chargé en réacteur. Quant à l’uranium encore plus appauvri, il reste en Russie, au grand bénéfice de la France qui s’en est ainsi débarrassé. A noter que ce commerce aurait repris en 2021.
Si exporter des déchets radioactifs est interdit, ce n’est pas le cas pour les matières dites valorisables. Mais l’ASN[3], en octobre 2020, a estimé « indispensable qu’une quantité substantielle d’uranium appauvri soit requalifiée, dès à présent, en déchet radioactif » et demande à l’Andra de « poursuivre, en lien avec Orano, les études visant au stockage de l’uranium appauvri. »
Mais, la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie sont en train de bouleverser la géopolitique de l’uranium. Orano espère ainsi capter une partie du marché détenu par Rosatom dans les pays occidentaux, qui représente toujours près d'un tiers des approvisionnements, en augmentant de 30% ses capacités de production d’ici à la fin de la décennie. Une concertation préalable est en cours[1]. Mais, Orano ne prévoit toujours pas d’y ré-enrichir l’uranium de retraitement[2]. Que fera EDF ?
UNE CARABINE AU FIN FOND DU KENYA. ALICE NEFF QUENTIN. Mai 2023.
Je voudrais tout d’abord remercier l'association AMFPGN pour m’avoir permis de découvrir cette incroyable famille qu’est IPPNW. Pendant ce congrès j’ai eu l’honneur de faire partie du traditionnel bike tour avant le début du congrès. Nous avons parcouru 500 km de Nairobi à Mombasa, à bicyclette !. ...........
Ce congrès a été pour beaucoup d'étudiants une manière de découvrir l’association IPPNW et ses raisons de se battre. Par ailleurs il a été exposé lors de ce congrès plusieurs projets dont l’idée d’avoir des relations définies entre un mentor et un étudiant pour l’aider avec les projets de l’association.
Je pense que ce congrès a donné espoir à de nombreux étudiants, et plus personnellement avec mes nouvelles amitiés, une envie de développer l’IPPNW étudiante française.
PLAIDOYER POUR LE POSSIBLE CARACTÈRE RADIO INDUIT DES MALADIES VASCULAIRES des victimes des essais nucléaires
A.BEHAR. Avril 2023.
POSITION DU PROBLÈME : Pourquoi les maladies cardio vasculaires (et aussi les
maladies circulatoires du cerveau) ne sont-elles pas reconnues comme possiblement radio induites par le CIVEN ? (Comité d’indemnisation des victimes des essais
nucléaires) ?
LE POINT DE DÉPART : l’enquête épidémiologique de l’AVEN en 2007, sur 1600 questionnaires dirigée par le Dr VALATX, et qui montre une incidence des maladies cardio vasculaires de 38%, et du cerveau (hors tumeurs, surtout vasculaires) de 22%.
Avec un total écrasant de 60%, loin devant l’incidence des cancers, avec un âge moyen de 56,6 ans ±10,3 ans. Ces fréquences sont nettement plus élevées que dans la population française de même âge, et de même sexe.
Cette constatation n’est pas une exception française, elle se retrouve dans toutes les études épidémiologiques faites sur notre planète.
D'où vient l'uranium qui alimente les réacteurs d'EDF ?Le rôle de la Russie
Jean Claude ZERBIB. Janvier 2023
L’uranium constitue l’élément de base des combustibles de la grande majorité des réacteurs nucléaires pour la production d’électricité en fonctionnement dans le monde. Des trois isotopes seul l’U 235 est fissile, donc susceptible d’être exploité dans les centrales. Comme l’isotope 235 de l’uranium ne représente que 0,72% de l’élément uranium, on procède à l’enrichissement de l’uranium en isotope 235 de plus d’un facteur 5, afin de réduire la taille du cœur du réacteur.
L’extraction constitue la première phase et aboutit après broyage et traitement sur place à une pâte jaune orange appelée yellow cake (gâteau jaune) majoritairement constituée de l’oxyde U3O8. C’est la forme de l’uranium « commercial » tel qu’on le trouve dans les transactions. ....
En conclusion :
« Bien que la Russie, 6ème producteur mondial d’uranium naturel, ne vende pas directement son uranium à EDF et Orano, elle joue un rôle important dans l’approvisionnement de la France en enrichissant pour elle de l’uranium naturel, de l’uranium appauvri et de l’uranium de retraitement ou en exportant de l’uranium enrichi à partir de l’uranium naturel de Russie . (…) Tant pour l’uranium naturel que l’uranium enrichi, les bilans des exportations directes et indirectes sont complexes. Ils méritent d’être clarifiés et officiellement publiés. »
PROJET de RESOLUTION du PARLEMENT EUROPEEN adressé par l'IPPNW EUROPE le 21-11-2022.
Réduction des risques nucléaires en Europe
Le Parlement européen,
Reconnaissant que toute utilisation d'armes nucléaires aurait des effets catastrophiques sur la santé et le bien-être humain ainsi que sur la paix et la sécurité internationales,
Reconnaissant la publication de nouvelles données scientifiques 1 montrant qu'une guerre
nucléaire à grande échelle entre les États-Unis de l’Amérique et la Fédération
de Russie tuerait plus de
5 milliards de personnes dans le monde, et qu'une utilisation régionale « limitée » des armes nucléaires, impliquant moins de 4 % de l'arsenal nucléaire mondial, perturberait le climat si gravement
qu'il provoquerait une famine mondiale de longue durée qui tuerait plus de
2 milliards de personnes,
Reconnaissant que l'Organisation Mondiale de la Santé, le Comité International de la Croix-Rouge, l'Association Médicale Mondiale, la Fédération Mondiale des Associations de Santé Publique, le Conseil International des Infirmières, la Fédération Internationale des Associations d'étudiants en Médecine et Médecins Internationaux pour la Prévention de la Guerre Nucléaire, qui ont étudié les impacts des armes nucléaires ont conclu qu'aucun État, aucune organisation internationale ou humanitaire n'est en mesure de réagir de manière significative et que la seule approche est donc la prévention primaire,
Reconnaissant la déclaration du G20 selon laquelle "L'utilisation ou la menace d'utilisation d'armes nucléaires est inadmissible. La résolution pacifique des conflits, les efforts pour résoudre les crises, ainsi que la diplomatie et le dialogue, sont vitaux. L'ère d'aujourd'hui ne doit pas être celle de la guerre",
Reconnaissant que les attaques militaires contre les centrales nucléaires et leur utilisation comme bases militaires peuvent conduire à une catastrophe nucléaire,
Considérant que les menaces répétées de la Fédération de Russie d'utiliser des armes nucléaires dans le cadre du conflit actuel en Ukraine ont considérablement accru le danger déjà grave d'une guerre nucléaire,
Regrettant que les États parties à la dixième Conférence des Parties chargée d'examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) n'aient pas été en mesure de parvenir à un consensus sur des mesures concrètes pour prévenir une guerre nucléaire et réaliser des progrès en matière de désarmement nucléaire,
Reconnaissant la nécessité d'agir d'urgence pour prévenir une guerre nucléaire, une catastrophe humanitaire aux proportions inimaginables et une menace existentielle pour la vie sur Terre,
Condamne l'agression de la Fédération de Russie et les menaces répétées d'utiliser des armes nucléaires dans cette guerre,
Condamne toute forme de menace d'emploi, en particulier l'emploi en premier d'armes nucléaires - qu'elle soit implicite ou explicite, et quelles que soient les circonstances - comme une menace pour la santé mondiale et pour la paix et la sécurité internationales,
Demande à tous les États de respecter le droit international, y compris le droit international humanitaire,
Demande à tous les États d'établir des zones démilitarisées à l'intérieur et autour des zones d'installations nucléaires et d'interdire de les attaquer et demande à l'AIEA de surveiller ces zones et ces interdictions,
Appelle la Fédération de Russie, les États-Unis et les autres États membres de l'OTAN à renoncer explicitement à toute menace ou utilisation d'armes nucléaires dans le conflit ukrainien.
[1] Xia, L., Robock, A., Scherrer, K. et al. Global food insecurity and famine from reduced crop, marine fishery and livestock production due to climate disruption from nuclear war soot injection. Nature Food 3, 586–596 (2022). https://doi.org/10.1038/s43016-022-00573-0
Si nous voulons survivre il nous faut changer de cap", de Ira Halfand, ancien co-Président de l'IPPNW, lors de la conférence du TNP à l'ONU le 5/08/22
UN GRAND OUBLIÉ : LE CANCER DU PHARYNX RADIO INDUIT CHEZ LES VÉTÉRANS DES ESSAIS NUCLÉAIRES… EN FRANCE ! A. Behar. sept 2022
Notre pharynx c’est comme la Belgique : à chaque fois où notre pays fût envahi, à chaque fois les prédateurs sont passés par la Belgique ! A chaque fois où nous ingérons des carcinogènes de toute nature, à chaque fois ils traversent notre pharynx.
LA QUESTION DES MALADIES CEREBROVASCULAIRES RADIO-INDUITES. A.Behar. juin 2022
Cet article est le premier d’une série consacrée aux maladies radio induites non reconnues par le CIVEN. Cette question est centrale, pour le comprendre, voici l’exemple de la prise en charge des cancers broncho pulmonaires radio-induits par le CIVEN.
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12 PRIX NOBEL DE LA PAIX, dont notre association médicale pour la prévention
de la guerre nucléaire, appellent à un cessez le feu immédiat en Ukraine :
1- UN CESSEZ LE FEU IMMÉDIAT, nécessaire pour amorcer la désescalade nucléaire et amorcer ainsi le retrait de la décision Russe de déployer ses armes nucléaires tactiques
2- UN CESSEZ LE FEU IMMEDIAT, première étape indispensable pour le retrait des forces militaires russes d’Ukraine
3- UN CESSEZ LE FEU IMMÉDIAT, pour le rejet explicite par la Russie et l’OTAN, de tout recours aux armes nucléaires.
4- UN CESSEZ LE FEU IMMÉDIAT, nécessaire pour tous les soignants ukrainiens enfermés dans les cités assiégées et qui n’arrivent plus à répondre à la catastrophe sanitaire.
5- UN CESSEZ LE FEU IMMÉDIAT, seule possibilité pour nos convois porteurs de médicaments et d’instruments médicaux de venir à l’aide pour le service de santé ukrainien.
Si nous voulons prévenir les conséquences néfastes pour les êtres vivants de notre planète du désastre atomique, si nous voulons un monde enfin débarrassé de ces armes porteuses de l’apocalypse, si nous voulons donner une nouvelle chance à la paix, le premier pas, le premier geste, la meilleure étape pour la prévention, pour nous, soignants :
TOUS ENSEMBLE, APPELONS EN URGENCE À LA TRÈVE EN UKRAINE,
ÉCOUTONS L’APPEL AU SECOURS DU SERVICE DE SANTÉ UKRAINIEN.
Des armes, de leurs usages et du climat… B. DREANO. Février 2022.
Les catastrophes climatiques et environnementales posent des problèmes
de sécurité à cause des conséquences sociales, économiques, politiques des sécheresses, inondations, cyclones, de la montées des océans, des pollutions, des menaces sur l’agriculture avec
l’effondrement de la biodiversité, etc. Insécurité aussi du fait de la raréfaction de certaines ressources, à commencer par l’eau dans de nombreuses régions, qui provoque tensions et conflits,
accaparement de terres agricoles (en Afrique pour les besoins occidentaux, chinois, indiens, saoudiens…), et la classique concurrence « extractiviste » pour les matières premières (et
aujourd’hui notamment le cuivre, le lithium et les terres rares).
Nucléaire : « Exporter des petits Réacteurs serait une impasse pour la
France » Bernard Laponche. Février 2022.
NDLR : Si nous publions cet interview au sujet des petits réacteurs (autour de 300 MW), c’est à cause de l’engouement actuel pour ceux ci malgré le coût très élevé : L’IAEA a déjà repéré 72 commandes dans 18 pays !
Un tel enthousiasme rappelle l’inflation en 1970 des réacteurs type “pile Zoé“ (133 de part le monde) autorisé à 5MW, mais très vite boosté à 30 MW et au delà, uniquement en vue d’une fabrication de bombes atomiques sous couvert de “l’atome pacifique“. C’est la France avec Israël qui a donné le signal. Cette prolifération a permis l’augmentation du nombre des “pays dotés “ (de 3 à 8) mais aussi, en positif, grâce à l’action internationale, l’abandon des programmes nucléaires militaires par de nombreux pays comme la Suède, l’Afrique du Sud, l’Argentine, le Brésil, etc.
Les sous-marins nucléaires proposés par les États-Unis et le Royaume-Uni pour l’Australie menacent la santé tout en intensifiant une course aux armements que personne ne peut gagner. 21 septembre 2021
Déclaration conjointe de l’International Physicians for the Prevention of Nuclear War et de ses affiliés en Australie, au Royaume-Uni et aux États-Unis :
Association médicale pour la prévention de la guerre (Australie)
Medact (G.-B.)
Médecins pour la responsabilité sociale (USA)
Sous-marins à propulsion nucléaire
Octobre 2021 JEAN CLAUDE ZERBIB
Après avoir fait fonctionner un réacteur test en 1953, la sortie du premier sous-marin à propulsion nucléaire américain Nautilus a eu lieu le 20 janvier 1955 suivi en février 1955 par Nautilus 2. Cette technologie a été partagée avec le Royaume-Uni.
Alerte ! La prolifération nucléaire est de retour. Quand les États-Unis et l'Australie violent le TNP. Octobre 2021.
Premières ORGANISATIONS SIGNATAIRES ………
Association des médecins français pour la prévention de la guerre nucléaire, PUGWATCH France, Mouvement de la Paix, initiative de désarmement nucléaire, ICAN France, abolition des armes nucléaires/maison de la vigilance, observatoire des armements, mouvement pour une alternative non violente.
Nous, organisations soussignées, sommes solidaires avec les associations
australiennes, soutenues par les associations britanniques et américaines :
Elles refusent tout transfert de sous-marins nucléaires d’attaque US (SNA) pour leur pays. Il s’agit de fait, d’une dissémination de technologies nucléaires à finalité non civile. Ce sont les USA, qui s’étaient auto-proclamées en gardienne de la non-prolifération atomique, qui rompent ainsi tous leurs engagements, avec la complicité du gouvernement australien. C’est une zone du Sud Pacifique, fragile et instable, qui est en proie à un surarmement des australiens, mais elle est protégée à la fois par le traité de non-prolifération (TNP), et par le traité de RAROTONGA instituant cette zone comme exempte de toutes armes nucléaires. La décision américaine et des autorités australiennes sont une double violation de ces 2 traités :
À VALDUC, le 6 août 2021, NOUS Y ÉTIONS. Drs JORGE ZWAIG ET PHILIPPE PLANE
L’AMFPGN a soutenu l’organisation des « Actions et Jeûnes » du 6 au 9 août 2021 à Dijon en commémoration des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki survenus y a 76 ans et programmées dans plusieurs villes de France et dans plusieurs pays du monde.
Le 6 nous étions une centaine de militants réunis à Valduc à 45 km de Dijon devant le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) qui entretient et modernise les bombes nucléaires françaises et anglaises.
Nous affirmons par notre présence notre solidarité militante avec les mobilisations pour le désarmement nucléaire, contre les menaces posées par le changement climatique, les inégalités, les guerres, les pandémies.
Quand les poules auront de dents ?
Quand l’Horloge de l’apocalypse alerte sur le risque inégalé de guerre nucléaire et de catastrophe climatique (d’après le Bulletin de scientifiques atomistes édité par un groupe d’experts, dont 13 prix Nobel) quand les pays les plus avancés de la planète cherchent à miniaturiser l’arme nucléaire afin de la rendre opérationnelle dans un champ de bataille, quand des sommes énormes sont destinées à l’entretien et à la modernisation de l’armement nucléaire, peut-on penser qu’il serait extrêmement improbable que des tels événement puissent avoir lieu ? (Comme s’il s’agissait de poules ayant des dents.) Le cerveau de l’homme a du mal à concevoir comme probables les événements de nature cataclysmique. Ceci facilite l’action de lobbies de la mésinformation : 407 millions d’euros sont investis en Europe tous les ans sur des sites qui publient de fausses nouvelles, selon NEWSGUARD, Europe. À ceci doit s’ajouter l’action des lobbies du nucléaire destinée à diffuser la rhétorique révolue de la dissuasion.
Notre prescription
Devant le fléau qui provoquerait l’arme atomique, nous ne sommes pas en mesure de proposer une quelconque prescription, une quelconque ordonnance avec des médicaments miracles, car elle n’existe pas. Nous, médecins de l’AMFPGN, rejoignons ainsi les « prescriptions » d’appel au respect par la France de l’article 6 du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), d’adhésion de notre pays au Traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN) entré en vigueur le 22 janvier et de reconversion à des activités pacifiques des sites comme celui de Valduc, devant lequel nous sommes réunis aujourd’hui, du CEA. Les pays détenteurs de l’arme nucléaire doivent s’engager dans le non-emploi en premier de l’arme nucléaire (No First One). Le chemin à parcourir est immense. Nous y parviendrons, ensemble.
A propos des relations Etats-Unis/Russie. Septembre 2021
L’arrivée de Joe Biden à la présidence des Etats-Unis n’a pas sensiblement changé la politique étrangère américaine mais permet néanmoins de réinstaurer des discussions plus rationnelles et plus pragmatiques au sein de la diplomatie internationale.
Entre les Etas-Unis et la Russie l’ambiance n’est pas au rapprochement. Et les deux pays continuent à rivaliser en matière d’armement. La rencontre organisée le 16 juin 2021 en marge du G 20 entre Vladimir Poutine et Joe Biden n’a pas été cordiale : de nombreux contentieux restent en suspens. C’est pourquoi il faut souligner l’importance de leur déclaration commune en matière de nucléaire, telle qu’elle figure sur le texte de la Maison Blanche :
Eviter la Guerre nucléaire. Dr Anne-Marie Roucayrol . Septembre 2021
La méthodologie de gestion des risques à l’hôpital peut-elle nous aider à expliquer ce qu’est la prévention de la guerre nucléaire ?...........
L’IPPNW s’est attaché à publier de l’information en lien avec les conséquences de la guerre nucléaire : pathologies développées par les survivants des deux bombardements historiques japonais, conséquences médicales des essais, mais aussi avancées en radiobiologie , données scientifiques accumulées après Tchernobyl ou Fukushima.
L’autre grand volet d’études de l’IPPNW a concerné la prévention des conflits par l’analyse de leurs causes. Depuis 1945 et la fin du dernier conflit mondial, la guerre n’a jamais cessé.....
Le caractère des guerres a changé, elles sont moins souvent interétatiques et plus souvent entre factions rivales, bien qu’impliquant très souvent de puissants acteurs étatiques en sous-mains (USA, Russie, OTAN) soit d’emblée soit par escalade. Elles sont parfois dites de « basse intensité », mais sont dévastatrices et usent désormais d’armes sophistiquées. Malgré leur diversité, le schéma explicatif de la « pyramide de la violence » adopté par l’IPPNW dans les années 90 est toujours valable :
POURQUOI LA PANDÉMIE CONCERNE l’AMFPGN? JUIN 2021
Nous savons que soigner ne suffit pas devant un danger au dessus de toute thérapeutique : seule la prévention est de mise, ce qui est le cas devant la bombe atomique.. C’est pour cela que nous traitons dans notre revue le sujet de la pandémie du COVID, car cette épidémie bouleverse l’opinion publique, bouscule toutes les certitudes de la santé,
ELLA FAIZ. Interne de 25 ans.
Quand on m’a demandé d’écrire un texte sur mon vécu à l’hôpital, je me suis juste dit, « Tiens, c’est heureux, je ne travaille pas aujourd’hui ». Cela fait dix jours que je travaille sans pause. A part un repos de garde après 24h aux urgences. Dans mon service d’urgences, nous sommes 4 internes, les autorités régionales du système ont décidé de supprimer 3 postes, un n’était pas pourvu malgré l’urgence de la pandémie. Il fallait remplir d’autres postes d’abord. A 4 internes, il faut assurer tous les jours, week-end inclus, une présence de 2 à 3 jeunes médecins. Heureusement, d’anciens internes nous viennent à la rescousse. Sans ça, nous aurions travaillé trois week-ends sur quatre. Souvent, les patients nous demandent comment on va, nous souhaitent bon courage. Un petit pourcentage se plaint d’avoir attendu plusieurs heures, d’être mal reçu, de la lenteur de nos soins. Avec le temps, on apprend à répondre gentiment, à utiliser notre bouclier pour ne pas se sentir attaqué. Nos équipes n’arrêtent pourtant jamais. Les déjeuners sont expédiés en une dizaine de minutes, les cafés bus devant des résultats de biologie, ou au téléphone avec nos confrères. Parfois, le matin, quelqu’un craque. Fond en larmes devant le tableau de relève. Toutes les équipes sont épuisées. La solidarité entre services a complètement disparu. Désormais, le mot d’ordre est chacun pour soi. La guerre d’égos fait rage. Les services ferment leurs portes quand ils sont pleins. Aux urgences, l’afflux est continu. Les patients passent parfois 24h sur un brancard aux urgences. On appelle ça de la maltraitance, on râle, on essaye de transférer, mais tous les hôpitaux sont pleins, débordés, au bord de l’asphyxie. On manque de tout, de tests PCR, de lits, de personnel, d’énergie.
Les cas nosocomiaux se multiplient, les familles se déchaînent, les soignants aussi. Pourtant, toutes les précautions sont prises, masques, sur blouses, vaccination du personnel. Le Covid fragilise les patients déjà sensibles, qui décompensent leurs pathologies habituelles. Mais cette fois, il y a quelque chose en plus, la peur au ventre de les infecter. Les familles sont interdites de visite, sauf cas exceptionnels. Cela renforce leurs inquiétudes, leur agressivité parfois, et dans de rares cas, leurs théories conspirationnistes. Pourtant le Covid est là, remplit les lits. Pourtant, le Covid tue. A chaque garde, on annonce des décès. Les patients sont de plus en plus jeunes, jusqu’à avoir des patients du même âge en face de nous. Je n’ai pourtant que 25 ans. Le dernier en date a fini intubé. A l’heure où j’écris, il n’est toujours pas sorti de réanimation, on ne sait pas s’il s’en sortira. La violence est là. On a beau être vaccinés, jeunes, en bonne santé, n’importe lequel d’entre nous pourrait finir avec un tube dans la gorge. Et si à 25 ans, notre vie s’arrêtait ? On nous a promis que la vie serait plus belle pendant l’internat. Pourtant, je n’ai pas vu ma famille ni mes amis depuis 6 mois. J’ai trop peur. Trop peur d’infecter ceux que j’aime. Quand je vois les fêtes clandestines, mon sang bout. Bien sûr que je comprends, bien sûr que je fais preuve d’empathie, tout le monde est fatigué, voudrait retrouver sa belle vie d’avant. Alors, pour tenir le coup, on fait des apéros en visioconférence, mais pas trop, on ne voudrait pas devenir un autre dégât collatéral de la crise. On essaye de profiter des petites choses, des fous rires avec les collègues, de la sortie running qu’on a fait lorsqu’il faisait beaux, du fait que tout simplement, nous sommes en vie, en bonne santé.
Dr. JORGE ZWAIG. Médecin dans un dispensaire à Gennevilliers
Ils viennent dans les consultations Ils nous confient leurs récits. J’écoute. Je les mâche. Je les digère. Quelque fois je les mets dans une poche ou dans un carnet. Je les garde. Aujourd’hui je ne consulte pas. J’ai décidé de me débarrasser de quelques uns. Les voici.
Elle, médecin en herbe dans un centre: pas de repos pendant de longues journées qui s’enchainent sans répit. Lui qui vient d’être attaqué par le Virus: pas possible de bouger de faire quoi que ce soit, car douleurs partout et fatigue qui pèse plus lourd qu’une chape de plomb. Elle, nous sommes moins nombreux, il y a eu des suppressions de postes. Lui, dans ma famille nous avons tous été touchés, tous au même moment ou à quelques jours d’intervalle. Elle : je n’ai plus le temps de boire un café, de me reposer, de dormir. Lui : je dors tout le temps, je n’ai plus envie de manger Elle et lui: parfois on fond en larmes, nous sommes épuisés, nos paroles ne sortent plus comme avant, nous sommes pris par l’instant qui est dur, très dur. On se dispute avec notre entourage. Lui : j’ai perdu 10 kg, ou 11; j’était mort, puis j’ai ressuscité; le pire je l’ai vécu en sortant du coma car j’avait l’impression que mon corps ne m’appartenait plus, je ne savait pas où j’étais, les bruits des « machines », le va et bien de personnes autour de moi me faisaient peur; je reviens de très loin. Elle : nous manquons de tout, les contagions se font dans nos services; certains soignants sont priés de travailler même en étant contaminés. Elle et lui : nous savons que autour de nous il y a des personnes qui sont en train d’être tuées par le Virus. Elle et lui: je n’ai plus vu ma famille depuis longtemps, certains ignorent ce que nous sommes en train de vivre, d’autres préfèrent le cacher; certains se fâchent avec nous. Il arrive que nous nous disputions entre nous. Elle et lui : tout sera à reprendre à zéro, je ne le souhaite à personne.
LA PANDÉMIE ET LES FORCES ARMÉES. BERNARD NORLAIN. Juin 2021
Depuis plus d’un an nous vivons sous le joug de La Covid-19 et cette crise qui se caractérise par sa durée, son amplitude planétaire et ses implications multiples, politiques, économiques, culturelles et sécuritaires nous montre que ce virus est autant géopolitique que sanitaire. Comme l’écrit Yuval Hariri[1] : « L’humanité fait face à une crise globale. Peut-être la plus grande crise de notre génération. Les décisions prises transformeront probablement le monde pour les années à venir. Le monde sera différent. »Il ajoute que le monde aura le choix entre l’union c’est-à-dire la solidarité ou la désunion c’est-à-dire le chacun pour soi. Le constat est que cette pandémie aura un impact considérable sur le paysage stratégique mondial donc sur notre politique de défense et de sécurité et donc sur nos armées.
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ECOCIDE et ARMES NUCLEAIRES.
A.BEHAR. mars 2021
Les effets néfastes sur l'environnement de la filière nucléaire, en particulier nucléaire, de l'extraction de l'uranium jusqu'à la bombe, puis les déchets sont indiscutables. Peut-on néanmoins parler d'écocide ?
ECOCIDE : quelle part pour le Nucléaire Militaire. Un nouveau cadre juridique.
Valérie Cabanes. Mars 2021.
Le 2/12/2020, Antonio Gutterres, a déclaré que " faire la paix avec la nature " est la tâche dominante du 21ème siècle.
22 JANVIER 2021 / Le secrétaire général des Nations Unies se félicite de l'entrée en vigueur du Traité d'Interdiction des Armes Nucléaires.
EN France, des rassemblements ont eu lieu à PARIS, LYON, MARSEILLE, DIJON, BORDEAUX, LILLE..... pour soutenir le TIAN.
315 BOMBES NUCLEAIRES : LA HONTEUSE HISTOIRE DES ESSAIS NUCLEAIRES en AUSTRALIE et dans le PACIFIQUE.
par Dr TILLMAN RUFF, co-président de l'IPPNW et co-fondateur d'ICAN et DIMITY HAWKINS, doctorante en Médecine. décembre 2020.
EVOLUTION de la PANDEMIE dans une CONSULTATION COVID au centre médico-social de GENNEVILLIERS
par Dr JORGE ZWAIG. Octobre 2020.
POLYNESIE DES ESSAIS NUCLEAIRES, POURQUOI ? Enquête de l'AMFPGN.
F. FEUILLADE et J. MONGNET. septembre1990. décembre 2020
LE TRAITE D'INTERDICTION des ARMES NUCLEAIRES ENTRE EN VIGUEUR
Désormais, selon le droit international, les armes nucléaires seront illégales en 2021.
Grandeurs et Faiblesses des Traités Internationaux
par Jacques Bordé et Götz Neuneck, Pugwash. octobre 2020.
Quelles leçons tirer de l'expérience Covid des Agences Régionales de Santé.
Dr Cécile Guitard. septembre 2020.
En soutien des soignants et des acteurs de santé , la lutte contre l'épidémie de Covid-19 se déroulent aussi dans les Agences Régionales de Santé (ARS). Dans les Hauts-de-France cette mobilisation a été majeure depuis le mois de février pour organiser la réponse sanitaire et protéger les habitants de la région.
TOUTES LES ARMES DU MONDE NE PEUVENT RIEN CONTRE UN PETIT AGREGAT D'ARN.
TILLMAN RUFF. CO-PRESIDENT IPPNW. Juin 2020.
lLa pandémie du COVID 19 (C19) a révélé la faiblesse de nos économies globalisées et de nos systèmes politiques. Nous devrons en tirer des leçons pour de futures actions contre le changement climatique et pour le contrôle des armes, an particulier avec le Traité d'Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN). De nouvelles épidémies continueront à apparaitre, à s'étendre et à écrouler notre monde. En effet, pendant que nous détruisons les habitats d'autres espèces, nous ravageons le climat et augmentons la nourriture industrielle. Nous pouvons nous attendre à de plus fréquentes nouvelles maladies infectieuses. C19 est seulement le dernier apparu, il ne sera certainement pas le dernier.
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LES MARQUEURS DE L’ANTHROPOCENE. article communiqué par Ben Cramer. (avril 2019)
Vienne (AFP) – Des retombées radioactives
d’accidents nucléaires civils et d’essais militaires sont emprisonnées dans les glaciers à travers le monde, selon des chercheurs qui s’inquiètent que ces résidus soient libérés par la fonte des
glaces liée au réchauffement climatique.
Ils ont cherché la présence de retombées radioactives dans les sédiments à la surface de glaciers dans l’Arctique, en Islande, dans les Alpes, le Caucase, l’Antarctique et l’ouest du Canada, et ils
ont découvert des résidus radioactifs sur les 17 sites étudiés, souvent à des concentrations au moins 10 fois supérieures aux niveaux relevés ailleurs. « Ce sont les niveaux les plus élevés
mesurés dans l’environnement en dehors des zones d’exclusion nucléaires », a expliqué Caroline Clason, PhD in Geography, Glaciology, de l’université de Plymouth.
Quand des éléments radioactifs sont relâchés dans l’atmosphère, ils retombent sur terre par des pluies acides, comme après Tchernobyl, et peuvent être absorbés par les plantes et le sol. Mais
quand ils tombent sous forme de neige et s’installent sur la glace, ils forment des sédiments plus lourds, qui s’accumulent dans les glaciers. Sous forme de neige, cela reste dans la glace
pendant des décennies, et avec la fonte des glaciers liée au réchauffement, ils se déversent dans les rivières ». Son équipe a détecté quelques résidus de Fukushima, mais une grande partie des
éléments issus de cet accident de 2011 ne se sont pas encore agglutinés dans les sédiments des glaciers, note-t-elle. Sur plusieurs des sites, les chercheurs ont également retrouvé des traces
d’essais militaires d’armes nucléaires (tests militaires 1950_60) « En étudiant une carotte de sédiments, nous voyons clairement un pic au moment de Tchernobyl, mais aussi un pic relativement
précis autour de 1963, période intense d’essais nucléaires ».
Avec le réchauffement et la fonte, C. Clason s’inquiète particulièrement de l’entrée dans la chaîne alimentaire d’un des résidus potentiellement les plus dangereux, l’américium, issu de la
dégradation du plutonium et qui a une demi-vie de 400 ans (contre 14 ans pour le plutonium).
« L’américium est plus soluble dans l’environnement et émet plus de radiations alpha », souligne-t-elle. Et même s’il existe peu de données sur la contamination de la chaîne alimentaire,
éventuellement jusqu’à l’Homme, l’américium est sans aucun doute pour la chercheuse « particulièrement dangereux ». Cette activité nucléaire pourrait aussi devenir un des marqueurs de
l’anthropocène, l’ère géologique nouvelle générée par l’arrivée des humains sur Terre. « Cela prouve que notre héritage nucléaire ne disparaît pas, il est toujours là »,
résume Caroline Clason.
Changer la vision des armes nucléaires par
Le Général d’armée aérienne Bernard Norlain (mars 2019)
Pourquoi dans la situation actuelle caractérisée par une résurgencede la menace nucléaire celle-ci ne suscite aucune réaction et pourquoi les messages d’alerte lancée par les opposants à l’arme nucléaire ne rencontrent que peu d’échos ?
Pourtant, le risque d’utilisation d’armes nucléaires au cours des dix années qui viennent, est classé en premier par le biologiste et géographe Yared Diamond, avant le risque climatique, l’épuisement des ressources naturelles et les inégalités sociales.
Pourtant, le seuil d’emploi de l’arme nucléaire n’a jamais été aussi bas du fait des développements technologiques en matière de nouveaux systèmes d’armes et des applications militaires de l’intelligence artificielle mais aussi du fait de l’évolution des concepts qui deviennent des concepts d’emploi. A ces facteurs très inquiétants et nouveaux il faut ajouter un contexte géostratégique bouleversé par la disparition, provoquée essentiellement par l’actuel Président des Etats-Unis, de l’architecture de maîtrise des armements.
Bien sûr les discours officiels des gouvernements nucléaires persistant à proclamer que l’arme nucléaire constitue une « garantie ultime de sécurité « et, particulièrement dans le cas de la France, qu’elle est le pilier de notre indépendance et de notre autonomie stratégique, ont façonné un « consensus « dans leurs opinions et dans le même temps les ont ainsi dispensés de toute réflexion stratégique sur le thème « Dormez braves gens, vous êtes en sécurité « .Les armes nucléaires sont ainsi devenues la cause profonde de notre incapacité à affronter le futur avec courage.
Il n’en reste pas moins que les arguments développés par les adversaires des armes atomiques ne réussissent pas à dépasser un petit cercle de convaincus et que ceux-ci se heurtent à un plafond de verre qui les empêchent d’être entendus.
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EXPOSOME ? VOUS AVEZ DIT EXPOSOME ?
UN CAS D’ÉCOLE : LE CANCER DE LA THYROÏDE EN POLYNESIE FRANCAISE par le Dr. A.BEHAR
EXPOSOME ? Encore une invention née d’un cerveau enfiévré de chercheur scientifique. Encore un concept abscons et incompréhensible par le commun des mortels ! Voire…
Avant de définir cet aphorisme, voyons d’abord en pratique ce que cela recouvre avec cet exemple : les cancers de la thyroïde en Polynésie Française.
POSITION DU PROBLÈME :
VAITEA BOUISSOU en 2016 (1) a bien résumé la question :
“ Incidence du cancer de la thyroïde
L'unité́ 605 de l'I.N.S.E.R.M. et l’O.P.R.I. (Office de Protection contre les Rayonnements Ionisants) ont réalisé́ de 1996 à 1997 une étude épidémiologique
géographique sur l'incidence de l'ensemble des cancers entre 1985 et 1995.
Il a été́ recensé dans le cadre de cette étude 155 cas de cancer de la thyroïde diagnostiqués chez les sujets nés et résidant en Polynésie française.
L'incidence annuelle était stable chez les hommes mais a augmenté d'un facteur 2 pour les femmes passant de 11,3.10-5 entre 1985 et 1989 à 21,3.10-5 entre 1990 et 1995. Il n'a pas été possible d'affirmer que cette augmentation était réelle ou bien qu'elle résultait d'une augmentation des examens diagnostiques comme cela a pu être démontré pour d'autres études concernant d'autres pays.
L'incidence était plus importante chez les hommes et femmes nés en Polynésie française comparativement aux immigrants ce qui laisse suspecter un rôle joué par des facteurs génétiques ou environnementaux (2).
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